"Ashes to ash and funk to funky
We know Major Tom's a junkie
Strung out in heaven's high
Hitting an all-time low"
Major Tom est mort
Vive Electrophone
Retrouvez mes chroniques sur Emission Electrophone
contact: [email protected]
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On a connu des temps où Glasgow nous livrait des groupes propres sur eux et dansant. Orange Juice, Belle and Sebastian voire même Franz Ferdinand, puisque c’est d’eux que l’on parle, faisaient passer la bonne vieille ville écossaise pour une cité dans laquelle il faisait bon se prendre du bon temps.
Aujourd’hui, les choses semblent avoir changé si l’on en croit la toute dernière signature Domino Records, The Amazing Snakeheads. Avec eux, Glasgow ressemble plus à une ville interlope où le crime ne fait plus partie du fait divers mais d’une réalité quotidienne.
Trio formé par Dale Barclay, William Coombe et Jordanie Hutchinson, The Amazing Snakeheads livre un monument rock ‘n’ roll rempli de rage et de romance noire. Amphetamine Ballads est un album viscéral, intense, bercé au son du punk garage et d’une certaine forme de raw blues. On pense aux ballades meurtrières de Nick Cave. D’une électricité rare, ce premier album ressemble à une cérémonie vaudoue entre The Birhday Party et Dr John. On avance dans cet album avec la trouille au ventre mais avec tout de même le plaisir aux tympans. Toujours sur le fil du rasoir, Dale Barclay crache son venin et paralyse son auditeur. Il vocifère pour mieux lutter avec ses démons intérieurs. King Krule, à côté, ressemble à un enfant de chœur. Pas de tromperie ici, tout est bien réel. Bande son originale d’une ville en pleine perdition. Jamais un album n’aura aussi bien partagé l’odeur de la fumée et de l’alcool. Album nocturne, on a l’impression de côtoyer le crime dans des ruelles mal éclairées.
Après avoir tiré sur la queue du diable tout au long de l’album, c’est sur celle du tigre que The Amazing Snakeheads tire. Tiger By The Tail termine l’album comme une procession après un homicide. Tout le monde suit le cortège. Et nous suivrons à coup sûr les prochaines exactions de The Amazing Snakeheads.
Damien
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Balises: Amphetamine Ballads, The Amazing Snakeheads
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Pour la pochette de son nouvel EP, The Great Artiste a choisi un détail d’une toile de Paul Signac, Le Démolisseur (1896). À l’instar du peintre anticonformiste qui inventa le pointillisme avec Seurat, The Greta avance par petits points qui ressemblent à des EP. Déjà trois à son actif. Et l’écoute successive de Before the End of the World (2012), At the Bridge of Dawn (2013) et de Big Sounds from the Big City Vol. 1 (2014) montre une évolution certaine. Mais ce qui ne change pas c’est cette volonté d’avancer en semant la terreur derrière eux. Il n’y qu’à regarder leurs différentes pochettes parsemées de symboles forts personnifiant la mort, la démolition et la guerre pour s’en rendre compte. Leur musique ne déroge pas au postulat que le groupe s’est fixé dès le départ. La formation nancéienne rend un vibrant hommage à une musique et à un mouvement qu’ils n’ont pas vécu mais qu’ils respectent. Le shoegaze. Bien sûr on pense aux débuts de Ride, à Loveless de qui vous savez ou encore à The Telescopes mais The Great Artiste vrombit magistralement comme un bombardier lâchant ses bombes. Big Sounds from the Big City Vol. 1 s’ouvre avec Shoegaze Or Die. Un titre porte étendard que le groupe joue comme un manifeste. Entre déflagrations sonores et bruits blancs, tout est là pour plaquer l’auditeur contre un mur du son.
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Bart Davenport n’est pas un nouveau venu dans la musique. Et pourtant, il faut prendre son mal en patience lorsque l’on veut trouver un minimum d’informations à son sujet. L’homme est jusqu’à aujourd’hui plus connu pour ses multiples groupes créés au début des années 2000 (The Kinetics, The Loved Ones, Honeycut…), qu’avec son projet solo. Cette volonté de tout le temps jouer dans différentes formations a sans doute empêché le San franciscain de ne pas avoir un minimum de reconnaissance de ce côté-ci de l’Atlantique. Dans ses différents albums solo qu’il compose depuis 2002, Bart Davenport expose son amour pour les belles mélodies influencées par Arthur Lee, Todd Rundgrun ou encore Jonathan Richman, tout en développant sa propre vision du rock californien. Quatre ans après Palaces, Bart Davenport délaisse les ambiances folk boisées de l’americana pour un dandysme pop plein de romantisme. Physical World est un album hybride qui aurait très bien pu paraître il y a plusieurs décennies au côté des Smiths, Lloyd Coyle et Aztec Camera…Ici, les guitares sont pleines de reverb. Bart Davenport n’hésite pas à se prendre pour Morrissey et crooner sur des pop songs matinées de soul (Dust in the Circuits). La réussite est souvent là, comme avec le très sixties Wearing The Chames, ou les très 80’s Fuck Fame et Physical World. OnYour Own Planet fait méchamment penser à The Whitest Boy Alive, groupe d’Erlend Øye qui a dit de Bart Davenport qu’il était « the best one-guy-and-guitar performer there is ». Mais parfois, le songwriter dandy tombe un peu dans la facilité et le mimétisme à l’instar du morceau Every Little Step, copie conforme d’un titre de McCartney qui se prendrait pour Stevie Wonder. Mais cela ne doit pas nous empêcher de voir en Bart Davenport un prodige de la pop song parfaite et inusable.
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Balises: Bart Davenport, chronique, Physical World
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Doit-on encore rappeler que la Grèce est le nouvel Eldorado d’une pop subtile et riche ? La péninsule Hellénique est en plein bouleversement mais possède un label à l’oreille bien structurée Inner Ear Records. On en a déjà fait l’agréable constat avec les dernières sorties Baby Guru, Electric Litany, Egg Hell… Nouvel arrivant sur le label à l’ouïe fine, Plastic Flowers risque fort de fleurir notre petit jardinet pop pour un bon bout de temps.
Duo basé à Thessalonique, le groupe est formé par George Samaras et Angelos Paschalidis et se réclame d’influences aussi diverses que Radiohead, Sigur Ros et Slowdive. Plastic Flowers aime le travail d’orfèvre et soigne aussi bien le contenu que le contenant. Depuis 2010, ils publient leurs morceaux que sur cassettes et vinyles. Donc rien de factice chez ces fleurs qui préfèrent les atmosphères brumeuses et les mélodies limpides au soleil plombant des étés trop chauds. Souvent Evergreen possède la légèreté et la chaleur des premiers rayons de soleil printaniers. Mais aussi la mélancolie et la nostalgie d’un temps révolu. Un temps insaisissable. Une inaccessibilité qui fait que l’on découvre sans cesse des nouveaux secrets à chaque écoute de l’album. Chargée de voix pleines d’écho contrebalancées par des boîtes à rythmes rigides, la musique de Plastic Flowers se joue sur des synthés analogiques et des amplis de guitares bons marchés. Le son d’instrument faisant souvent le son d’un morceau, Evergreen est un assemblage de mélodies lo-fi et rêveuses qui n’ont aucun mal à remplir l’espace.
De par leur nature, les fleurs en plastique ne dépérissent jamais. Rester toujours vert et garder les mêmes feuilles (mélodies) persistantes, c’est tout le mal que l’on peut souhaiter à Plastic Flowers.
Damien
Site
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Balises: chronique, evergreen, inner ear, plastic flowers, review
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