On ne présente plus celui qui a été révélé au monde entier avec la B.O. du film Le Fabuleux Destin D’Amélie Poulain mais qui, auparavant, avait déjà écrit de grands albums remplies de ritournelles poétiques. Dust Lane est son sixième album studio et peut-être celui qu’il a toujours rêvé de faire. Enregistré sur l’Ile de Ouessant et mixé par Ken Thomas (Sigur Ros, M83, Dave Gahan), l’album est en quelques sortes l’album d’une certaine renaissance pour Yann Tiersen. Marqué par la perte de deux êtres chers pendant l’écriture de l’album, celui-ci n’est pas pour autant rempli par la mélancolie mais surtout marqué par l’espoir. Sentiment renforcé par les nombreux chœurs présents dans le chant. Dust Lane est la métaphore de la vie (rue) sur laquelle se sont accumulés stratigraphiquement des moments de vie (la poussière). Ces couches successives de vie, on les retrouve dans les nombreuses strates sonores qui constituent les morceaux. C’est un album traversé à la fois par les tempêtes et la féerie. Les morceaux se succèdent de telle façon que l’on a l’impression d’écouter une seule chanson dans laquelle Yann Tiersen nous raconte l’histoire d’une vie avec ses moments intimes, ses colères et ses espérances. Dust Lane en surprendra plus d’un par sa veine rock, par la richesse des compositions et par sa densité. Dust Lane vous frappe au visage comme une rafale de vent sur la Pointe de Pern.