Da Brasilians. Tout de suite ce nom évoque le soleil et les longues plages de sable fin de Copacabana cher à Jorge Ben. Mais la musique de Da Brasilians illustre plutôt les plages de Californie. Celles du bout du monde où les utopies d’un monde meilleur chantées par Buffalo Springfield, Love et The Youngbloods se heurtaient à l’océan pacifique. Il aura fallu du temps et de la patience pour tous ceux qui attendaient la sortie du premier long format des normands. Mais le résultat, lui, ne se fait pas attendre. Le premier disque des Da Brasilians défie les saisons pour mieux vous emmener vers un été sans fin (Endless Summer). Sur Shadows, l’ombre de Crosby, Still, Nash & Young plane sur les harmonies vocales. Le temps est suspendu face à l’Ocean au bras de Janis (Joplin ?). Da Brasilians est un disque solaire où la nature reprend ses droits sur la vie citadine et permet de croire au rêve californien. Saint-Lô n’a jamais aussi bien ressemblé à Big Sur. Sans Revolution musicale mais avec des éclairs de génie, Da Brasilians parle de vous (About You) et vous salut des Etats-Unis (Greetings From America) où ils peuvent tout à fait avoir leur place dans le panthéon de l’americana.