Énième incarnation pour le cowboy
solitaire Frédérico Pellegrini. Après avoir débuté le groupe French Cowboy avec
l’intégralité du groupe Little Rabbits, fait un album en compagnie de Lisa Li-lund,
écumé les salles de France et de Navarre seul ou avec Rubin Steiner et Caroline
Aubert pour explorer la veine dance-floor des cowboys français, revoici que Frédérico Pellegrini continue son périple avec
son acolyte Éric Pifeteau (batteur des Littles Rabbits
et French Cowboy) dans une formule intitulée French Cowboy & The One. La nouvelle n’est pas fraîche pour
ceux qui ont eu la chance de les voir dernièrement en concert. On se souvient
même d’un concert phénoménal à l’Astrophone de Metz avec son final endiablé sur
une reprise de Let there be rock
d’AC/DC. On ne peut donc que se réjouir d’entendre sur disque ce que l’on a pu
constater sur scène.
French Cowboy & The One est l’occasion pour les ex Little Rabbits de se diriger vers un garage disco direct fait pour la fête. Ces nouveaux morceaux sont tous conduits pied au plancher du début jusqu’à une fin symbolisée par une descente dans le noir comme pour mieux nous remettre des éblouissements de la disco-ball qui nous ont éclairés tout au long des neuf titres précédents. Dans cet album éponyme produit une nouvelle fois à Tucson par Jim Waters, le duo raffermit son amour pour l’excentricité de Pulp, le rock garage et le disco. Mais ce qui est nouveau c’est de les voir jouer sur les terres hip-hop (Keep Rockin’, Maico), brit pop (Dig) et même shoegaze sur le très Spectrum Who Do You Think You Are. On pense aussi à l’album Yeah § des Little Rabbits dont l’esprit aventureux prédomine, mais aussi à cause de certaines allusions parsemées tout au long de l’album (le titre Hell Yeah, et la petite phrase « Tout le monde a pissé dans la piscine » sur Everybody).
Ces quadragénaires connaissent le rock et n’ont rien à prouver. C’est peut-être ce qui fait la différence avec tous les nouveaux venus sur la scène hexagonale. Comme des vrais punks, ils font ce qu’ils veulent quand ils le veulent et toujours avec la jeunesse des jeunes de vingt ans. Si c’est ça être punk aujourd’hui, on signe tout de suite. Keep Rockin’, Punk’s not dead.