Album de l’année. A elle seule, cette phrase devrait suffire
à convaincre les plus récalcitrants lorsqu’on nous demande notre avis sur Super Forma, dernier album en date
d’Orval Carlos Sibelius. Mais voilà, l’exercice de la chronique se doit de
justifier le pourquoi du comment. Même lorsqu’il suffit, comme ici, d’écouter ses dix nouveaux titres pour être totalement concquis.
Puisqu’il faut se justifier, on peut dire avec une certaine
dose d’emphase que nous sommes en présence d’une épiphanie de psychédélisme
moderne. Un peu comme l’étaient à leur époque S.F
Sorrow des Pretty Things ou The
Pipers At The Gates Of Dawn de Pink Floyd. Super Forma est de la même trempe et devient aussi essentiel que
ses ainés. Rarement un album actuel a aussi bien représenté cette période de
retromanie dans laquelle nous vivons. Album Huxleyien, Super Forma ouvre les portes derrière lesquelles se cache un monde en
technicolor mis en son par un Magic Band. Album à tiroirs, pour ne pas dire
labyrinthique, le successeur de Recovery
Tapes (2011) est une expérience qui ne se vit que dans son intégralité. Les
titres s’assemblent comme les pièces d’un puzzle et ont leur consistance que
s’ils sont imbriqués ensemble. Que serait le tube Desintegração sans l’ouverture Beach Boysienne Sonho de Songes ? Idem pour les rythmes surf d’Asteroïd contrebalancés par les
ambiances indiennes de Spinning Round
et africaines de l’immense Burundi.
D’une toute autre envergure que Recovery Tapes, Super Forma fait entrer Axel Monneau dans la cour des grands et, par
la même occasion renvoie Jacco Gardner dans sa pouponnière.
L’autre soir tu m’as avoué ton souhait de ne plus mettre en
son un western et que John Ford cherchait tout de même quelqu’un pour son
prochain film. Dis lui que j’ai trouvé un groupe et qu’il s’appelle REG. Oui
REG comme un désert de pierres.
C’est un duo. Deux fines gâchettes de la guitare. Ils ont
déjà chacun montré leur talent dans différents groupes. L’un vient du groupe
Violet Bird et le second n’est autre que le talentueux Jan Mörgenson. Ces deux
mercenaires ont du talent. Ils viennent ensemble de sortir leur premier EP
intitulé Calvario Rugoso.
Pour écrire leur musique, ils ont certainement dû abuser du
mezcal et de la téquila. Pas que leur musique soit jouée par des chicanos ivres
morts, mais elle est bourrée d’ambiance western.
Le titre d’ouverture ne te donne pas le choix d’aimer ou
pas. Tu aimes. John’s Choice est un oasis
en plein désert. Find The Home
ressemble à une complainte chantée en plein désert par Eddie Vedder. Burning Flag commence et se termine
comme un cheval au galop. Et entre les deux parties se trouve un duel de
guitares folk et électrique. D’ailleurs, dis à John Ford que le meilleur titre
pour mettre en son un duel entre deux pistoleros se trouve à la fin de l’EP. Le
titre Santa Muerte veut bien dire ce
qu’il veut dire. Cette pièce maîtresse de Calvario
Rugoso est là, comme le croque-mort, pour ramasser ceux qui n’ont pas été
assez rapide dans un duel. Et dans ce face à face entre ces deux coyotes et
nous-même, c’est bien souvent nous qui sommes au sol.
Alors, avant que leur photo soit placardée au dessus du mot
Wanted, et pour seulement une poignée de dollars, tu dois vite te procurer ce
premier EP qui est loin d’être un mirage en plein désert de Joshua.
Projet à multiples facettes, French Cowboy avance de la plus
belle des façons au gré des envies de son principal membre Federico
Pellegrini. Touche-à-tout insatiable, le nantais a embarqué cette fois-ci son
compère des Little Rabbits, Eric Pifeteau, pour une mouture inédite des garçons
vachers intitulée French Cowboy & The One. Qui dit nouvelle mouture dit
nouvel album. Après la chronique, Ground Control To Major Tom n’a pas pu
s’empêcher de poser quelques questions à Federico Pellegrini, histoire de tout
connaître sur la genèse d’un album qui tourne sans discontinuité sur la
platine.Federico Pellegrini revient
tour-à-tour sur les influences de l’album, sur Jim Waters, et parlera aussi de la B.O du film Tu
seras un homme de Benoît Cohen et sur ce qu’est un punk aujourd’hui.
Des formations sous
l’entité French Cowboy, il y en a eu plusieurs. Il y a l’originelle avec
les membres des Little Rabbits. La version cavalière avec Lisa Li-Lund. La
version dancefloor avec Rubin Steiner et Caroline. La version solo sous l’alias
Lonesome French Cowboy. Et voici la version garage/disco avec Eric sous le nom
de French Cowboy & The One. Pourquoi autant de formations ? Tu as
envie de montrer tes multiples facettes ?
Oh non, au départ, c'est plutôt par défaut. On a fait le
premier album à quatre, le suivant en collaboration avec lisa li lund, le
suivant, à quatre plus quatre choristes féminines (les Spectorettes) et quand
il s'est agit de faire la tournée de cet album, les gars avaient accepté de
faire le backing band de Jeanne Cherhal, donc il a fallu que je compose avec
ça. Je sortais d'une longue tournée en solo, donc ça ne m'a pas fait trop peur,
j'ai branché Rubin Steiner et l'une des spectorettes et on s'est amusés à
reformuler l'album. Pour la nouvelle mouture avec Eric, c'est un peu pareil, ça
a commencé un peu de manière anecdotique, disons qu'il m'a accompagné sur
quelques concerts solo, j'aimais bien l'idée qu'il se rajoute à la boite à
rythme, et surtout, l'idée de rajouter une batterie permettait d'envoyer un peu
plus que je ne le pouvais solo, on y a carrément pris goût, petit à petit, on a
réorchestré des morceaux, essayé de nouveaux morceaux et ainsi est née l'idée
de faire un album avec ce son là, assez naturellement en fait.
Comme pour contredire
le titre Big Trouble, les premières
sensations ressentiesen écoutant
l’album, est qu’il a été écrit facilement et dans la bonne humeur. De quelle
manière a été composé l’album ? Est-ce que cette nouvelle formule en duo a
catalysé l’écriture ?
Cet album n'a pas été écrit à proprement parler. J'ai pioché
dans tout un tas de tiroirs pour le construire. Des morceaux que j'avais
composés pour le théâtre, pour une musique de film, quelques morceaux que je
jouais solo, en ai inventé un ou deux à peine. Le truc avec cette formule,
c'est qu'étant donné qu'on joue sur une boîte à rythmes et que je
m'auto-sample,les morceaux ne peuvent
pas se barrer dans tous les sens, avoir une structure trop complexe, du moins,
pour le moment. Il y a des critères techniques à respecter. J'ai donc pioché là
où les critères correspondaient, j'aimais bien aussi l'idée que ça bastonne un
peu, tant qu'à faire, quand on a une batterie.
J’ai lu qu’un titre
comme You Wanna Sing était au départ
destiné pour une pièce de théâtre. Comment s’est-il retrouvé sur l’album ?
Oui, pour le théâtre. C'était un morceau assez hors norme
mais comme j'avais prévu de faire quelques morceaux avec des claviers dans
l'album, je me suis dit qu'il y aurait sa place. Au départ, c'est un morceau
instrumental, juste chanté à la fin (les you wanna sing), et puis une fois
enregistré, un soir, j'ai eu l'idée de ce texte, je l'ai rajouté le lendemain
et on l'a laissé.
Depuis Grand Publics des Little Rabbits tous
les albums ont été produits à Tucson par Jim Waters. Comment s’est passée cette
nouvelle collaboration ? Tu n’as pas envie de changer ? D’aller voir
ailleurs ?
Non, pas envie d'aller voir ailleurs. Ce que j'aime avec
Jim, c'est qu'il n'est pas producteur, en tous cas, ne se désigne pas comme
tel, même si d'une certaine façon, on l'est tous un peu, lui compris. J'aime sa
façon de restituer plutôt fidèlement le son du groupe, et de le sublimer, de faire
que tout cela colle. Pour Grand Public,
on était allé le chercher pour cette même raisonet je/on n'a jamais été déçus. Je n'ai jamais
eu envie de travailler avec quelqu'un qui s'accapare ce que je fais pour le
faire sonner, un producteur tel qu'on l'entend en général, je crois qu'on dit
parfois même réalisateur, moi, ça ne m'intéresse pas, je préfère toujours
participer à, faire en collaboration avec. Avec Jim, ça se passe toujours bien,
on est très connectés depuis le temps et on prend énormément de plaisir à tout
ça, donc non, pas près de changer de formule. La cerise sur le gâteau pour cet
album a été d'aller faire l'enregistrement là-bas. Après les Rabbits, on a
toujours enregistré par nos propres moyens et à la fin, j'allais mixer chez
Jim, pour celui-ci, étant donné que nous n'étions que deux, ce fut
économiquement faisable et pour le coup, ça change vraiment tout, et pour Jim
et pour nous, le fait de tout faire ensemble de a à z.
Plusieurs moments de
l’album m’ont fait penser à l’album Yeah ! Déjà dans l’esprit général
qu’il dégage. Dans le titre d’ouverture Hell
Yeah et cette phrase sur le morceau Everybody
« J’ai pissé dans la piscine ». Vous aviez envie de retrouver un peu
de Yeah dans cet album ?
Oh non, à aucun moment ça ne m'a traversé l'esprit. Après,
c'est possible, cet esprit général dont tu parles, déjà le fait d'avoir
enregistré à Tucson, et puis bon, peut-être ma façon d'écrire les chansons, on
ne fait pas des chats avec des chiens.
Je me souviens d’un
super concert à l’Astrophone de Metz avec en final une reprise endiablée
d’AC/DC. C’est un album que vous avez déjà testé en live avant de
l’enregistrer ?
Oui, certaines chansons avaient été jouées en live,
d'ailleurs la reprise d'ac/dc a été enregistrée, mais finalement, on ne l'a pas
mise sur l'album. Le truc c'est qu'on a enregistré le gros de l'album en deux
semaines, on ne pouvait donc pas tout inventer sur place, mais on voulait
laisser une grosse part d''inconnue en ce qui concernait les arrangements, ça
n'était donc pas du luxe d'avoir quelques morceaux pré-existants.
On connaissait déjà
ton amour pour Pulp, pour le garage ou encore le disco, mais moins pour le hip
hop. Comment es-tu venu à écrire des morceaux comme Maico et Keep Rockin’ ?
C'est marrant ça, Keep
Rockin, du hip hop ? Bon, après, c'est vrai que musicalement, je suis
plutôt large et que du hip hop, j'en écoute pas mal. Après, quand je fais un
morceau, il est le résultat du comment il s'est construit. Maico est parti d'un jam mpc-batterie, j'avais décidé de ne pas y
ajouter de guitare, donc forcément, ça emmène ailleurs, et tant mieux.
Les deux titres très
Spacemen 3 placés en toute fin d’album annoncent-ils une évolution possible des
French Cowboys vers ce style de musique ?
Beh non, rien n'annonce rien dans cet album, juste un état
des choses au moment présent. Si je regarde dans les tiroirs, le prochain
disque pourrait se barrer n'importe où, et c'est sans compter les tiroirs à
venir. Le son du prochain French Cowboy sera certainement intimement lié à sa
forme, instrumentation, invitées. Il faudrait que j'écoute ça, Spacemen 3, ça
fait plusieurs fois qu'on m'en parle.
En parallèle sort la
B.O du film Tu seras un homme de
Benoît Cohen. Peux-tu nous en toucher quelques mots ?
Benoit Cohen, que je ne connaissais pas avant de collaborer
à son film, m'a appelé un an avant qu'il sorte, il voulait utiliser Home, le morceau qui ouvre notre
troisième album pour finir son film, il avait du mal à s'arrêter sur quelque
chose pour la musique, après avoir essayé pas mal de pistes, il m'a proposé de
m'y pencher. J'ai vu le film, ai trouvé qu'il n'y avait pas tellement besoin de
musique dans ce film donc j'ai dit ok. Je luis ai proposé divers pistes et il a
habillé son film avec, comme bon lui semblait, avec des morceaux pré-existants
et quelque inédits.
Tu as retrouvé les
mêmes sensations que lorsque tu as écrit la B.O d’Atomik Cicrcus ?
Non, vraiment pas. Sur Atomik
Circus, on était six sur le coup, sans compter les réalisateurs, tout était
long, il fallait sans arrêt revenir sur les choses, les timings, l'ambiance, la
vitesse, chacun avait son idée sur les choses, à tel point que dans la B.O, il
y a même des morceaux que je n'aime pas, c'est tout dire.. Sur Tu seras un homme, j'étais tout seul,
Benoit écoutait, rebondissait, on a bossé par internet, disons que c'était
moderne. Et puis il a utilisé pas mal de morceaux pré-existants, non, c'était
chouette à faire.
La structure Havalina
Records te permet une grande souplesse ? Quelle sera la prochaine mutation
artistique des French Cowboy ?
Une grande souplesse... comme dirait le patron du label, no
money good records ! Mais oui, grande souplesse tout de même, je
plaisante. Je suis vraiment très fier que nous ayons pu monter ce label, c'est
une chouette aventure. La prochaine mutation, je ne sais pas. J'ai pas mal
d'envies. J'aimerais bien refaire quelque chose avec lisa, aussi avec ma copine
Charlotte du Volume Courbe, peut-être aussi les spectorettes, ça me manque les
collaborations féminines. Et puis un autre album de garçons vachers. Je ne sais
pas dans quel ordre, en tous cas, continuer.
Fred Landier (alias Rubin Steiner) dit dans
Magic que vous êtes « surtout des punks ». Pour toi, c’est quoi être
punk aujourd’hui ?
Je ne sais pas. En tous cas, je suis trop vieux pour être
punk, ça c'est sûr, et je ne crois pas l'avoir jamais été. Je ne sais pas ce
que c'est qu'être punk aujourd'hui, je ne crois pas d'ailleurs que ça serve à grand-chose.
J'aime bien les jeunes gens qui se démènent, qui essaient de construire quelque
chose, en réaction certes, mais de construire, de se débrouiller, de se
défendre, pour le futur.
Depuis plusieurs années déjà, Bordeaux est l’un des centres
névralgiques du rock français. La cité Girondine est la ville de Noir Désir
bien sûr, mais aussi de Gamine, Kim, Adam Kesher, et aujourd’hui de JC
Satan. Il faudra désormais aussi compter sur les garageux de Los Dos Hermanos. Un
nom à consonance hispanique mais lorsque l’on se penche sur la musique, on se
retrouve très vite dans les rues de San Francisco ou sur la Ligne Maginot. Thee Oh Sees et
The Feeling Of Love sont les deux figures tutélaires auxquelles il est
impossible de ne pas penser à l’écoute de Bourbon,
Blood & Seafoods. Si le genre et les sonorités ne sont pas nouveaux, le
duo maitrise avec une certaine facilité cet art de jouer un rock fougueux avec
une énergie brute. Pour se différencier et pour approcher une certaine
singularité vis-à-vis des nombreux groupes garages qui naissent en ce moment,
Los Dos Hermanos puise son inspiration dans l’histoire avec un grand H. Le duo
n’hésite pas à chanter quelques personnages historiques (Robespierre, Louis XVI…)
et à prendre comme pochette une image révolutionnaire avec une guillotine. Los
Dos Hermanos sont en fait là pour vous faire perdre la tête à coup de surf rock
et de rock garage fiévreux. Pour rester dans l’histoire, Winston Churchill n’avait
pu qu’offrir du sang, de la sueur et des larmes. Los Dos Hermanos préfère
offrir du whisky, du sang et un plateau de fruits de mer. On préféra largement
ce menu.
Tristesse Contemporaine et le pape du Pop Art pour un nouveau clip. Waiting est issu de "Woodwork EP" sorti chez Records Makers. Un album est en préparation.
Vous est-t-ildéjà arrivé,
en écoutant pour la première fois un album, de vous dire que c’est exactement
ce qu’il vous fallait à cet instant précis ? Un album dans lequel tout ce
qui en ressort permet d’exprimer toutes vos sensations, vos envies… Un bonheur béni
des Dieux. C’est un peu ce que procure le premier album de The Crumble Factory, dernière sucrerie pop acidulée de Rem Austin
et Ann Lake. Déjà croisés sous le nom dePsycho Lemon, les Toulousains se sont entourés pour l’occasion de quelques francs-tireurs
comme le stakhanoviste Julien Barbagallo (Tame Impala, Aquaserge, Tahiti 80)
à la batterie, Rémi Saboul(Drive Blind)
aux guitareset de Stephan Bertholio (Dionysos)
à la basse.
The Crumble Factory, c’est cette jeunesse un peu floue qui
ressurgit. Ces moments d’insouciance et de légèreté ressentis lorsque l’on
écoutait dans les années 90 les albums de Papas Fritas, BMX Bandits et Teenage
Fanclub. Leur pop aux mélodies simples est quasi inattaquable tant la
perfection et la fraîcheur s’en dégagent. Il faut être sourd pour ignorer ce
bijou pop. Les morceaux s’enchainent avec une facilité déconcertante. Des
accords et des arpèges glissent sur une ligne claire. La basse est rondelette
et le chant est baigné par le soleil. C’est ça la musique de The Crumble Factory.
Elle vous donne envie de décapoter la voiture et de partir dire à Alan
McGeeque le label Creation pourrait
revivre avec des groupes de cette trempe. Gageons que la toute nouvelle
structure toulousaine qui héberge cette usine à tubes, Pop Sisters Records,
connaisse le même dessein que sa glorieuse ainée.
Pop Sisters Records et Ground Control To Major Tom
s’associent pour vous offrir ce bel album qui vous accompagnera à coups sûr
tout au long de l’année. Pour être parmi ceux qui auront la chance de posséder
la première sortie de ce label prometteur, il vous suffit d’envoyer vos nom et
prénom à l’adresse suivante : [email protected]
Les gagnants seront tirés au sort dimanche 9 juin 20H et
prévenus aussitôt par mail.
D’autres exemplaires du disque sont à gagner sur le site de
l’excellente émission de radio Electrophone.
Right Thoughts, Right Words, Right Action,
le quatrième album studio de Franz Ferdinand paraîtra le 26
août 2013 chez Domino.
Le successeur de Tonight
est annoncé comme "Un disque
fougueux au parfum de liberté." Enregistré au cours de l'année passée
dans plusieurs studio dont celui de d'Alex Kapranos et les Sausage Studios
londonien de Nick
McCarthy, Right Thoughts, Right Words, Right Actiondevrait
semble t’il renouer avec "la
créativité, la vivacité et l'enthousiasme de son désormais classique premier
album éponyme."
Plusieurs formats sont prévus.Right
Thoughts, Right Words, Right Action sortira en CD
(WIGCD255), édition limitée deluxe double CD (WIGCD255X), LP
(WIGLP255), digital (WIG255D) et en version deluxe
double LP (WIGLP255X- double vinyle 180 grammes avec
pochette numérotée à la main / uniquement disponible via le Domino Mart).Le
disque bonus des éditions deluxe double CD et double LP, intitulé ‘Right
Notes, Right Words, Wrong Order’ contiendra l'album dans sa version live
enregistrée aux fameux Konk Studios de Londres.
En attendant voici le tracklisting.
Tracklisting
1. Right Action 2. Evil Eye 3. Love Illumination 4. Stand On The Horizon 5. Fresh Strawberries 6. Bullet 7. Treason! Animals. 8. The Universe Expanded 9. Brief Encounters 10. Goodbye Lovers & Friends
Relation Cheap est le titre du dernier album de MeLL. C’est un peu ce qui caractérisait
la relation que l’on entretenait jusqu’ici avec la chanteuse. Pas assez à notre
goût, un peu trop marquée chanson alterno-française. La musique de MeLL était
souvent assimilée à une scène et à des groupes néoréalistes certainement à
cause de sa collaboration avec Christian Olivier sur l’album Western Spaghetti. Mais les choses ont
changé. Est-ce son périple aux Etats-Unis (patrie du rock’n’roll) qui l’a
bouleversée ? Peut-être. Mais ce qui est sûr, c’est que MeLL a assoupli sa
Tête Raide et opéré un virage en Mustang (comprendre le groupe pas la voiture)
sans embrasser les platanes. Loin de mettre son pied en pleine face d’une
discographie exemplaire, la chanteuse lorraine se renouvelle tout en se mettant
en danger. Les différents thèmes des relations humaines sont toujours présents
dans ses paroles sauf que le "je" a disparu pour laisser place à une
observation acerbe des autres. Mais c’est surtout en matière de musique que MeLL
surprend le plus. C’est en solo avec sa guitare et bien souvent avec une boîte
à rythme qui aurait des envies de Suicide que la musicienne avance aujourd’hui.
MeLL épure sa musique pour se concentrer sur l’essentiel, c’est-à-dire
l’énergie d’un rock originel. Elle joue aussi avec l’inconscient collectif en
reprenant Succès Fou de Christophe. Ce
cinquième album renferme quelques merveilles désarmantes dont le final très
justement intitulé Sur le Départ.
Loin d’une Relation Cheap, c’est une
nouvelle aventure qui commence pour MeLL et son public. Alors à la question C’est quand qu’on rigole ? On peut
répondre désormais : c’est maintenant.
« Les beaux jours finissent toujours par arriver » chante Françoiz Breut dans son irréprochable
dernier album La Chirurgie des Sentiments. Et à voir les
déplorables conditions climatiques que nous sommes en train de subir, nous
sommes prêts à croire toutes les prédictions, même les plus folles. Apprendre
que l’ex-compagne de Dominique A sera en concert ce samedi 18 mai aux Trinitaires
est déjà un beau rayon de soleil.
Entre bricolages et collages,
Françoiz Breut dessine des ambiances et des rythmes de la même manière qu’elle
illustre les livres par le dessin. Légèrement rétro, sobre et mystérieuse, elle
touche droit au cœur avec de simples miniatures pop oscillant entre rythmes
chaloupés et berceuses espiègles. Avec La Chirurgie des Sentiments,
Françoiz Breut ne marche plus à L’Aveuglette et devient par la même
occasion une grande dame de la chanson française.
Quant à Grand Blanc (anciennement Bonaparte), plus habitués par les
paysages froids de par leur origine lorraine, ils fêteront la sortie de leur premier
EP lors d’une release party qui fera date dans l’histoire du groupe. Ce sera
pour eux l’occasion de délivrer leur musique fraîche et mélancolique oscillant
entre chanson française et pop sombre, le tout porté par un chant habité et des
textes passionnants.
Les Trinitaires et
Ground Control To Major Tom s’associent pour vous offrir des places. Pour être
parmi ceux qui auront la chance d’être présents à cette belle soirée, il vous
suffit d’envoyer vos nom et prénom à l’adresse suivante :
[email protected]
Les gagnants seront tirés au sort vendredi 17 mai à 12h.
Pour sa 9ème édition, le festival Jardin du
Michel rend hommage à ses festivaliers en mettant à l’affiche une festivalière.
Sorte de Liberté guidant le Peuple 2.0,
cette jeune demoiselle connectée, semble haranguer les autres spectateurs pour
montrer que le Jardin du Michel est en passe de devenir un festival
incontournable dans l’Est de la France.
Après une belle édition en 2012 avec, pour la première fois depuis
l’histoire du festival, une soirée à guichets fermés et la venue de 23000
festivaliers, l’équipe de
la Société Coopérative d’Intérêt Collectif TURBUL’LANCE s’est remise au travail
pour vous offrir un nouveau festival plus que prometteur du 31 mai au 02 juin
2013, toujours à Bulligny.
3 jours, 3
scènes, 45 spectacles. L’édition 2013 se veut une nouvelle fois éclectique et
intergénérationnelle. Sensible aux musiques actuelles, la programmation est un
harmonieux mélange de pop-rock (Jesus-Christ Fashion Barbe, Roscoe, Juvéniles),
d’électro (Vitalic VTLZR,
Birdy Nam Nam , Sebastian, Carbon Airways et Christine), de reggae (Groundation
et Dub Inc), de hip-hop (IAM, Keny Arkana, Télémaque et Nemir). Ce sera aussi l’occasion d’observer le grand
retour du trip hop avec les deux grosses têtes d’affiches du festival que sont Tricky
et Archive.
Le Jardin
du Michel se veut aussi défricheur de nouveaux talents. En collaboration avec
le dispositif Multipistes
et la fédération De Concert !, le Michel offre la scène sur un plateau à
des groupes en devenir comme Stig of the Dump, Art District, Roscoe, Capture et
Superpoze mais aussi Roscoe, Hoboken Division et Mutiny on the Bounty.
Fort de son
succès l’année passée, La Cabane du Michel, espace scénique dédié aux arts de
la rue, accueillera aussi une quinzaine de spectacles et quelques lives à ne
pas louper dont ceux de Weekend Affair, Daïkiri, Le Singe Blanc et S.MOS.
Pour tout connaître
sur le programme, le camping, la billetterie du festival, une seule adresse,
celle du festival.
En
attendant de vivre de grosses émotions lors du prochain festival, Ground Control To
Major Tom vous propose une playlist des groupes à ne pas louper, mais aussi de réécouter
l’émission Electrophone spéciale Le Jardin Du Michel avec comme invité le
programmateur du festival Jérôme Daab.
« Grâce à Darko,
Rouen n’a jamais autant ressemblé au Manchester de Kevin Cummins. Des guitares
cristallines qui s’évaporent dans un shoegazing étoilé. Un chant vaporeux
remplit d’âmes abandonnées. C’est avec cette recette que Darko marque des
points et risque fort de faire de l’ombre à la concurrence s’il concrétise
cette magie sur un long format. » C’est ainsi que l’on parlait du premier
Ep de Darko sorti en fin d’année dernière. En attendant cet album qui se fait
attendre, Darko part en tournée et s’arrête en terre meusienne ce samedi 18 mai.
Pour l’occasion, le groupe rouennais sera accompagné de
Velvet Condom. Duo berlinois formé par Alice Von et Oberst Panizza, Velvet
Condom compose avec une élégance rigide une new wave synthétique
nappée d’ambiances shoegaze et minimale. Puis de Bang Bang Cock Cock, groupe strasbourgeois
auteur de l’album Thank
You For Not Being A Dick (2012) où l’on y décèle une électro-pop planante
et une voix lumineuse par lesquelles il est bon de se laisser bercer.
La
Passerelle-MJC du Verdunois et Ground Control To Major Tom
s’associent pour vous offrir des places. Pour être parmi ceux qui auront la
chance d’être présents à cette belle soirée, il vous suffit d’envoyer vos nom
et prénom à l’adresse suivante : [email protected]
Les gagnants seront tirés au sort vendredi 17 maià 12h.
Projet de Tim Presley (ancien membre des Strange Boys…), White
Fence (US/ Woodist) peut se targuer d’un parcours sans faute. Une collaboration
avec Ty Segall sur l’album commun Hair,
une reprise de Run Run Run sur la très
belle compilation The Velvet Underground &
Nico by Castle Face and Friendsetdes albums pop psychédéliques
impeccables font de lui le digne
héritier de Syd Barrett. Avant son concert au prestigieux festival Primavera
Sound, White Fence revient sur les terres brulées par Ty Segall lors du dernier
festival des Musiques Volantes en novembre dernier. Pour l’occasion White Fence sera accompagné de The Intelligence. Basé à Los Angeles, The Intelligence est un groupe
prolifique en constante évolution. Produis par Chris Woodhouse, leur dernier
album Everybody's Got It Easy But Me sorti sur In the Red Records, abandonne
l'approche lo-fi sans perdre en intensité. Riffs de guitares abrasifs, batterie
aride et synthés new wave ; le résultat est unalbum considéré commele
plus abouti de The Intelligence à ce jour.
Les Trinitaires et Ground Control To Major Tom s’associent
pour vous offrir des places. Pour être parmi ceux qui auront la chance d’être
présents à cette belle soirée, il vous suffit d’envoyer vos nom et prénom à
l’adresse suivante : [email protected]
Les gagnants
seront tirés au sort lundi 13 mai à 12h.
Il faut être sacrément culotté pour appeler son groupe
Montebourg.Ou alors, il faut avoir une
certaine dose d’esprit kamikaze. Même si en prenant ce patronyme le jeune
français de 21 ans veut rendre hommage au ministre, ici, nous sommes loin du redressement
productif en marinière. Montebourg, c’est plutôt l’irradiation de ton cervelet
avec un krautrock électronique habillé en tenue de camouflage. Abstraction
sonore, motif entêtant et angoissant. Montebourg t’emmène vers des déserts synthétiques
peu explorés à ce jour, excepté par Etienne Jaumet et Romain Turzi. A l’instar
de ces deux chefs de files d’une génération d’électroniciens plutôt doués,
Montebourg s’installe dans la découverte des grands espaces sonores traversé
autrefois par Klaus Schulze. Une époque où l’artiste faisait corps avec la
machine (cf The Man Machine, The Robots de
Kraftwerk). Montebourg invente une sorte de taylorisme moderne et synthétique
et s’apprête à sortir un 45t sur la belle structure Le Turc Mécanique. Deux
morceaux aux titres évocateurs (Singapour
Express – Ré industrialisation)
et aux ambiances post-apocalyptiques. Ils seront les seules traces visibles
laissées par Montebourg puisqu’il refuse d’humaniser sa musique, même casqué
comme les auteurs de Human After All,
avec des images ou des lives. Montebourg préfère l’autisme des studios
d’enregistrements aux Neon Lights, comme
pour mieux devenir ce héros esseulé que peut représenter celui dont il a pris
le patronyme.
Pour ceux qui ne les connaissent pas encore (honte à eux),
Souleance, c’est la rencontre d’Alexis Eleftheriadi, alias Soulist et du
Caennais Pierre Troel, connu sous le nom de Fulgeance . Le premier est initiateur
des soirées parisiennes What The Funk,
le second est connu pour s’être illustré depuis plusieurs années, EP après EP, projets
après projets, avec son hip-hop électronique
ravageur et ses lives ébouriffants. Ils reviennent une nouvelle fois
ensembles avec le bien nommé deuxième album La
Beat Tape, après avoir mené La Belle
Vie et avoir été soutenus par le grand Gilles Peterson.
L’ Intro nous
invite dès le départ à quelque chose d’ onirique et d’hédoniste. Le travail de
graphisme d’Alice Dufay pour la pochette nous met déjà la puce à l’oreille avec
un univers bariolé. LA Beat Tape est un album à tiroirs dans lequel chaque nouvelle découverte est un prétexte à
danser sur des rythmes différents. Ça frise, ça pétille, ça roucoule dans les
oreilles. Ces deux électrons libres doivent être de vrai crate diggers tant la
richesse de leurs samples est inattendue et imprévisible. Cet album donne aussi
bien l’envie de partir en vacances au soleil que de se lâcher sur un
dancefloor. Mélange d’influence et d’amour de la musique, La Beat Tape est un album à la fois frais et érudit avec toujours une
pointe d’humour pleine de clichés dans les noms des morceaux (Bar A Cougars Interlude, Sauce Samourai, BBQ
& Pimms…) On passe allégrement de raw funk (L'Insouleance) aux samples
orientalisants (Sauce Samurai) en passant par un plat de western spaghettis psychés
(Tout Doux). Il y a même du hip-hop
calibré et cuivré (Como Estan Bitches)
et des sons bien eighties (Cocktail Time).
Souleance se joue de rythmes et des sons avec une certaine inso(u)le(a)nce et
intelligence.
Hétéroclite dans son détail et pourtant tellement homogène
dans son ensemble, La Beat Tape est
une machine à danser que rien ne peut arrêter.