Ne tournons pas autour du pot(head ?). Ne laissons pas plus longtemps planer le suspense. Si vous aimez The Brian Jonestown Massacre, The Wise Dude’s Revolver est pour vous. Derrière cette comparaison paresseuse, qu’ils n’ont pas fini d’entendre, tout a déjà été dit. Mais c’est sans compter sur la séduction immédiate et la singularité que procurent ses quatre premiers titres.
Ces jeunes gens sous Methodrone, à qui tout réussit (sélection Inouïs Printemps de Bourges, première partie d’Aqua Nebula Oscillator…), connaissent une ascension fulgurante. En seulement deux ans d’existence, The Wise Dude’s Revolver a créé son propre son néo psychédélique pour donner un résultat d’une profonde maîtrise et d’une maturité qui n’a d’égal que l’insolence de leur jeune âge.
Hide & Run joue à cache-cache avec un psychédélisme brumeux nimbé de nappes aériennes. Sailing Away vogue vers des rivages d’une pop plus terre à terre tout en gardant la tête dans les étoiles. Long de sept minutes, The Murder (is my best friend) est une épopée nonchalante qui n’attend que les deux dernières minutes pour nous exploser en pleine figure comme un bad trip. Heureusement, la ballade lysergique Fuck You (Vol.1) est idéale pour redescendre de ces instants de haute volée.
Oniriques à tout point de vue, ces quatre titres n’ont finalement rien à envier à la bande d’Anton Newcombe. Ce premier EP éponyme est un disque de fumette sans fumée. Espérons qu’il permette au groupe nancéien de connaître de beaux Echoes.
Damien